L’Etudiant arrêtera sa version papier en
janvier prochain. La société des journalistes (SDJ) du titre a rendu publique
la décision de la direction dans un communiqué le 20 septembre : un plan
de sauvegarde de l’emploi (PSE) présenté au comité d’entreprise a pour
« projet la suppression des services de documentation, de secrétariat de
rédaction, d’iconographie, de fabrication et d’exécution ». Chrystèle
Mercier, présidente de l’Etudiant, nous explique les raisons de ce choix.
Les Clés de la presse. Confirmez-vous
l’arrêt de la version papier de l’Etudiant et les suppressions de postes
annoncées ?
Chrystèle Mercier. Nous lançons un
plan de réorganisation, mais nous sommes en période de négociations. Nous ne
pouvons pas dire combien de personnes sont concernées. Nous proposons des
reclassements, nous les accompagnons sur des formations. Quoi qu’il en soit, il
n’est pas question d’arrêter la rédaction de l’Etudiant. Nous avons une
exigence de qualité qui est toujours là et il n’y a pas de plumes visées par le
plan de réorganisation. Ce sont les services de SR, d’iconographie, de
documentation et de fabrication qui sont concernés. Il y aura des suppressions liées au print,
mais aussi des créations de postes sur le digital.
Pourquoi arrêtez-vous le magazine papier ?
Ch.M.
L’Etudiant a pour mission d’informer les jeunes, de les aider dans leur
orientation. Aujourd’hui, il y a une évolution du mode de communication et
notre cible des 15-25 ans se trouve sur Internet. Nous allons donc nous
concentrer sur le média digital via lequel nous avons 5 millions de visiteurs
uniques par mois sur notre site Internet. Nous faisons évoluer notre
organisation en recentrant nos moyens sur ce média à forte valeur ajoutée. A
partir du moment où le print n’est plus consulté, notre préoccupation est
d’évoluer.
Que deviendront les éditions de l’Etudiant ? La SDJ évoque un transfert aux éditions de
l’Opportun.
Ch.M.
L’idée serait de travailler en collaboration avec un éditeur. Le plan de
réorganisation doit s’achever en fin d’année. Nous communiquerons début 2019.
Concernant le digital, nous présenteront notre stratégie à ce moment-là.
Propos
recueillis par Iris Chartreau