L’Institut pratique du journalisme de Paris Dauphine
organise du 9 au 11 septembre le congrès mondial des écoles de journalisme,
sous l’égide du Conseil mondial des écoles de journalisme. Plus de 500
responsables d’écoles et chercheurs venus de 70 pays sont attendus pour cet
événement rassemblant, tous les trois ans, des professionnels de la formation
au journalisme.
Un rendez-vous placé sous le
signe de l'innovation
Fake news, bouleversements climatiques, transition numérique… Pendant trois
jours, l'IPJ deviendra le théâtre d'un Congrès mondial où de nombreux thèmes
seront abordés, au cours d’ateliers, tables rondes, assemblées plénières
et compétitions. Le programme s'articulera autour des thématiques d’innovations
(nouveaux formats), d’éthique (fact-cheking), de conflits (migrations) et de
diversité (inclusion, égalité). « Les évolutions de la profession sont
liées aux évolutions de la société, nous détaille Pascal Guénée, directeur
d’IPJ Dauphine-PSL et organisateur de l'événement. Nous traversons une
période de défis, liés au numérique, à la sécurité des journalistes, à
l’environnement, à la diversité… Ces problématiques sont à prendre en compte
dans les cursus. En ce sens, le Congrès est un laboratoire d’idées qui peut
permettre d’entrer en contact avec des collègues du monde entier pour enrichir
notre propre vision du métier. »
Une déclaration pour la
liberté de l'enseignement au journalisme
Audrey Azoulay, directrice générale
de l’Unesco, ouvrira cette 5ème édition. Au menu : 15 panels,
12 groupes de travail thématiques et plus de 200 communications scientifiques
dédiées au journalisme et à l’enseignement. L’un des enjeux majeurs de ce
congrès repose sur l’adoption en assemblée plénière de la Déclaration de Paris pour
la liberté de l’enseignement au journalisme. « Son adoption serait la
première étape avant de porter cette déclaration auprès d’organismes
internationaux, surtout l’Unesco qui depuis toujours s’intéresse à la formation
des journalistes, et des Etats. L’objectif serait d’instaurer, parmi les
critères d’évaluation des Etats, la qualité des formations journalistiques. » Parmi
les préconisations de la Déclaration, on retrouve la liberté d’enseignement,
l’indépendance de la gouvernance, la présence de professionnels dans les
conseils d’administration, des moyens spécifiques attribués aux formations…
Mathilde Joris