Presstalis en redressement judiciaire, les dépôts et les SAD liquidés
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C’est fait. Le tribunal de commerce
de Paris a placé, le 15 mai, Presstalis, mais aussi ses filiales Mercuri, VIP,
CCEI, Export presse et Ocyto, en redressement judiciaire, avec une continuité d’activité
et une période d’observation de deux mois. En revanche, ses filiales de niveau
2, les SAD et les dépôts Soprocom, sont liquidées sans poursuite d’activité, ce
qui pourrait entraîner plusieurs centaines de suppressions d’emplois. Et c’est
ce qui a déclenché la grève qui a empêché la parution et la distribution des
quotidiens nationaux la semaine dernière. « Plusieurs solutions ont été avancées avec la volonté de mettre en
place une nouvelle organisation en adéquation avec les besoins de l’ensemble
des éditeurs et de la filière, tout en préservant le plus grand nombre
d’emplois possibles, souligne Cédric Dugardin, le Pdg de Presstalis, dans un
communiqué. Aucune d’entre elles n’a recueilli le soutien unanime des
actionnaires de Presstalis, en raison d’un écart important persistant dans les
positions entre représentants de la presse quotidienne et ceux de la presse
magazine »
C’est autour du projet déposé le 12 mai par la coopérative
des quotidiens que les discussions vont s’engager. Cette proposition, qui a reçu
le soutien de la direction de Presstalis, doit encore faire l’objet de
discussions dans les prochains jours afin d’être complétée et pourrait être
améliorée par la participation de certains éditeurs de magazines, comme le
groupe Bayard. Les prochaines semaines seront cruciales dans la mesure où le projet
des quotidiens n’est viable dans le temps que si plusieurs groupes de magazines
s’y associent. De même, pour que la distribution ne soit pas trop perturbée par
l’arrêt de l’activité des SAD, qui assuraient le travail dans les grandes
agglomérations françaises, il faut réattribuer très vite ces zones à des
dépositaires indépendants ou à d’anciens salariés prêts à reprendre le
flambeau. Le feuilleton Presstalis est encore loin d’être achevé.
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