Femme actuelle se
relance dans la course au million
Près d’un an après sa
nomination à la tête du pôle féminin de Prisma presse, Pascale Socquet
s’attaque au dossier Femme actuelle et ne manque pas d’idées pour redynamiser
le titre et renouer avec le million d’exemplaires
Avec une diffusion France payée de 898 822 exemplaires en
2011, Femme actuelle reste l’un des magazines les plus importants de la presse
française. Pourtant, le groupe Prisma presse, sous l’impulsion de Pascale
Socquet, éditrice du pôle féminin, souhaite apporter lui une nouvelle dynamique.
« Nous travaillons sur une vraie valorisation de la marque dans la droite
ligne de la nouvelle formule lancée en juillet 2011, nous détaille Pascale Socquet.
Femme actuelle doit rester fidèle à ses valeurs, tout en s’adaptant à une
lectrice devenue beaucoup plus complète ». Avec, dans le viseur, le but
avoué de refranchir le cap du million d’exemplaires.
« Créer de
nouvelles occasions éditoriales »
Pour y parvenir, les équipes de Femme actuelle ont mis en
place un calendrier très fourni avec, depuis l’été, un travail mené sur les
couvertures et, notamment, l’adoption d’une typographie plus féminine associée
à des éléments visuels plus osés. « Nous avons également la volonté de
créer des événements à travers une série de numéros transversaux, précise
Pascale Socquet. Pour relancer la dynamique, il est important de créer de
nouvelles occasions éditoriales ». Cette stratégie a démarré à l’occasion
du numéro de la Saint Valentin avec une édition Spéciale couple et un homme en
couverture, « pour la première fois dans l’histoire de Femme
actuelle », souffle Pascale Socquet. Dans ce contexte, l’hebdomadaire prépare pour le 5 mars un
numéro spécial famille, pour le 12 mars une édition spéciale mode, et un numéro
spécial beauté pour le 7 avril. « Nous voulons travailler sur le lien au
féminin et aborder les différentes facettes de la femme », traduit Pascale
Socquet.
Travailler les
extensions de marques
Femme actuelle reprend aussi l’offensive au niveau de
l’extension de sa marque avec le lancement, le 2 avril, de Femme actuelle jeux
extra, un bimestriel grand format qui sera vendu 3,50 euros. « Nous avons
également des projets sur le digital où nous souhaitons étoffer nos
positions », confie Pascale Socquet. Pour l’heure, le site de Femme
actuelle rassemble quatre journalistes permanents, mais le plan de formation
mené au sein de la rédaction pourrait permettre de renforcer sa présence sur
les médias numériques. « Nous avons des projets d’extension et même de
rachat dans ce domaine, mais il est encore trop tôt pour en parler, résume
Pascale Socquet. A moyen terme, la bataille se jouera sur le marketing et
l’audience globale. » Femme actuelle réunit, tous les mois, 16 millions de
contacts cumulés.
Marie Malaterre-Roques
Présidentielle :
la Vie enrichit le débat
La Vie (groupe le Monde)
lance une newsletter, baptisée Chrétiens en campagne, pour inviter les
internautes au débat autour des grandes questions de la campagne
présidentielle, et encourager l’interactivité.
A deux mois du premier tour de l’élection présidentielle, la
rédaction de la Vie entend ouvrir davantage le débat en envoyant une nouvelle
newsletter hebdomadaire dédiée à l’événement. « Ce projet est né très
rapidement, explique Etienne Séguier, en charge des réseaux chrétiens à la Vie.
Depuis plusieurs mois, nous suivons différents sites et blogs de lecteurs qui
produisent un contenu de qualité autour des grands enjeux de l’élection
présidentielle. L’idée est, aujourd’hui, d’en faire profiter nos
lecteurs. » Chaque vendredi, les abonnés de l’hebdomadaire reçoivent
gratuitement cette newsletter (il est aussi possible de s’y inscrire sur le
site) qui propose le regard décalé des croyants sur l’élection, mais aussi les
rencontres à ne pas manquer et les comptes Twitter et Facebook des chrétiens à
suivre. « Certains groupes de travail proposent des réflexions vraiment
intéressantes, assure Etienne Séguier. L’idée est aussi d’inciter nos lecteurs
à réagir à travers un espace communautaire dédié. »
Mettre au jour la
pluralité du vote chrétien
Détaché de tout bord politique en particulier, la Vie espère
montrer, à travers cette newsletter, « la pluralité du vote
chrétien », glisse Etienne Séguier. Pour autant, les thèmes abordés sont
souvent les mêmes : la question de l’euthanasie, de la solidarité ou
encore de la proximité avec les démunis reviennent le plus souvent sur les
blogs et sites alimentés par des réseaux chrétiens. Cette nouveauté permet également à la Vie de compléter son
offre composée d’une première newsletter d’actualité envoyée le mardi, de la
sortie du magazine le jeudi, avec un suivi
classique de l’actualité de l’élection présidentielle, et la newsletter
Chrétiens en campagne le vendredi.
Marie
Malaterre-Roques
Distribution : c’est
parti pour l’assortiment
Six ans. C’est le temps qu’il aura fallu pour faire aboutir
le dossier de l’assortiment, un dispositif dont l’ambition est « d’adapter
l’offre de presse aux caractéristiques de chaque point de vente ».
L’Autorité de régulation de la distribution de la presse (ARDP) a en effet
décidé, le 17 février, de rendre exécutoire la décision du Conseil supérieur
des messageries de presse (CSMP) sur ce sujet.
Le principe
Comme le précise le CSMP, « les objectifs poursuivis
visent principalement à faciliter un meilleur accès des lecteurs à l’offre de
presse et à assurer la pérennité, aujourd’hui menacée, du réseau de vente, tout
en préservant les prérogatives des éditeurs ». Lancée il y a six ans, à
une période où les linéaires des diffuseurs étaient surchargés, l’idée était
d’éviter de leur imposer des titres qu’ils ne vendaient pas. Aujourd’hui, la
situation a un peu changé dans la mesure où l’offre s’est réduite, mais les
diffuseurs se plaignent toujours d’une offre inadaptée. « 60% de nos
approvisionnements repartent en invendus et un client sur cinq ne trouve pas chez
son marchand de journaux ce qu'il était venu y chercher », déplorait ainsi
Gérard Proust, président de l'Union nationale des diffuseurs de presse, dans le
Figaro du 15 février.
L’organisation
Concrètement, l’assortiment va se mettre en place à partir
d’un dialogue entre le diffuseur, le dépositaire et la messagerie, pour
déterminer l’offre idéale d’un point de vente, en tenant compte de son
fonctionnement (emplacement, taille de son linéaires) et de ses ventes. Mais attention,
tient-on à préciser chez Presstalis comme aux MLP, « l’objectif est de
créer de la valeur, pas de détruire ». Une façon d’anticiper les craintes
de certains éditeurs de disparaître des linéaires. « L’assortiment, c’est
une mesure d’un autre temps », estime ainsi Roland le Néel, le président
du Syndicat de l'association des éditeurs de presse (SAEP), qui promet une
guérilla juridique pour s’opposer à son application.
La mise en place
Dans un premier temps, la phase opérationnelle va consister
à déployer les outils techniques nécessaires au traitement de l’assortiment, et
à former les acteurs de la chaîne à leur utilisation. Dans le même temps, les
dépositaires et diffuseurs qui souhaitent s’engager dans la réforme vont
engager « un dialogue commercial », pour reprendre la terminologie du
CSMP, pour définir l’offre de chaque point de vente. « Cela permettra
d’alléger les linéaires, mais aussi d’identifier les titres dont le potentiel
est sous-exploité », précise-t-on chez Presstalis. Ce n’est qu’à ce stade
que l’éditeur pourra intervenir, voire s’engager dans un système de recours
s’il n’est pas satisfait de son traitement.
Le timing
Dans ces conditions, le déploiement demandera plusieurs mois
(4 à 8 semaines pour un simple diffuseur) et ne concernera pas forcément 100%
du réseau. Surtout, le CSMP a prévu un
dispositif pour suivre l’opération en temps réel (à travers un comité de
suivi), puis évaluer l’impact économique pour les éditeurs. C’est là-dessus que
la réforme sera jugée.
Didier Falcand
Pourquoi Stiletto
lance une nouvelle formule
Lancé en 2003 par
Laurence Benaïm, ancienne plume mode-luxe du Monde, Stiletto se refait une
beauté en ce début d’année. Nouveau format, nouvelle maquette et un prix de vente
qui passe de 6 à 10 euros, le bimestriel entend se rapprocher « de l’objet
d’édition », confie Laurence Benaïm.
Autant dire que les lecteurs de Stiletto seront surpris le 3
mars prochain. Le trimestriel consacré à l’univers du luxe se réinvente de fond
en comble. « On bascule dans un autre univers », prévient son
éditrice, Laurence Benaïm. A l’approche du printemps, Stiletto adopte une
nouvelle maquette, élaborée en interne, appuyée par un format agrandi.
« Alors que toute la presse se rue vers les formats de poche, nous voulons
offrir un produit différent, célébré comme un objet d’édition », assure-t-elle.
Dans le même temps, le trimestriel, diffusé à 35 000
exemplaires, disponible en kiosque mais aussi dans une série de lieux
privilégiés à Paris, augmente son prix de 6 à 10 euros et devient entièrement
bilingue (français-anglais). « Paris est la super-capitale du shopping,
traduit Laurence Benaïm. Nous revendiquons le positionnement du plus international
des magazines français. » Les équipes de Stiletto profitent de l’occasion
pour donner un coup de jeune au site Internet adossé au magazine qui sera
désormais enrichi d’un traitement quotidien de l’information avec l’accueil de
blogs et la volonté de mettre en avant des points de vue de spécialistes.
« Notre ambition, cette année, est aussi de diversifier la marque en
poursuivant nos efforts sur l’organisation de dîners Stiletto, sur les ventes
aux enchères et en développant notre département d’édition », ajoute
Laurence Benaïm.
Proposer un nouvel
écrin aux annonceurs
Cette nouvelle formule donne enfin à Stiletto l’occasion de
réaffirmer son positionnement auprès du marché publicitaire. Le titre bénéficie
d’une régie interne, et travaille également avec K média. « Avec cette
refonte, nous nous ouvrons naturellement à de nouveaux secteurs comme le high
tech ou encore les services de luxe, souligne Laurence Benaïm. Les annonceurs
ont besoin de nouveaux écrins et les lecteurs sont à la recherche de quelque
chose de singulier. » Une double demande à laquelle Stiletto semble prêt à
répondre.
Marie
Malaterre-Roques
Opération séduction
pour la presse professionnelle
A l’heure où le gouvernement s’interroge sur une réduction
des aides à la presse, l’étude que vient de réaliser l’Ifop pour la Fédération
nationale de la presse d’information spécialisée (FNPS) apporte de l’eau au
moulin des éditeurs de presse professionnelle. Car ses conclusions sont plutôt
positives : 88% de ses lecteurs réguliers se disent ainsi bien informés
sur l’actualité de leur secteur d’activité, et 94% ont une bonne opinion du
média. Des « scores soviétiques », s’amuse Frédéric Dabi,
directeur général adjoint de l’Ifop, qui les nuance néanmoins en notant que
« seules 18% des personnes interrogées se disent très bien informées (70%
se disent plutôt bien informées, NDLR), et que seules 13% en ont une très bonne
opinion (81% ont une assez bonne opinion, NDLR) ».
Il n’en reste pas moins que la presse professionnelle, qui
se positionne désormais comme « une presse de transmission de
savoirs », reste le premier moyen utilisé par les Français pour s’informer
sur l’actualité de leur profession (30% en premier), devant Internet en général
(26%) et les sites Internet spécialisés de chacun des secteurs (25%). Les
autres supports d’information : les colloques, congrès, salons et la
presse généraliste, arrivent très loin derrière. « Nous sommes
agréablement surpris de ces résultats, souligne Christian Bruneau, le président
de la FNPS. Nos lecteurs nous reconnaissent pour la qualité et le sérieux de
nos contenus, notre utilité et la valeur pédagogique de nos publications, y
compris sur le Web. C’est très encourageant ».
Le volet numérique de l’étude, qui met en avant la richesse
d’information des supports, leur crédibilité et leur complémentarité avec les
titres papier, constitue un argument de poids dans le lobbying de la FNPS pour
l’adoption d’un taux de TVA identique à celui du papier (2,1%). « Il n’y a
pas de raison que la presse ne bénéficie pas d’une mesure qui a été adoptée
pour le livre », plaide Christian Bruneau. En attendant, les dirigeants de
la fédération devront s’interroger sur deux réponses plutôt mitigées de leurs
lecteurs, qui trouvent que la presse professionnelle est chère (72%) et
difficile d’accès.
Didier Falcand
Le display s’intègre de mieux en mieux dans les dispositifs des annonceurs
Le display (liens contextuels sponsorisés, liens commerciaux, intégration de contenu, sponsoring de rubriques, formats publicitaires sur newsletters, streaming vidéo) est désormais bien ancré dans les stratégies plurimédias des annonceurs. Selon le baromètre des investissements publicitaires bruts en ligne, réalisé par Kantar média pour l'Interactive advertising bureau France (IAB) et le Syndicat des régies Internet (SRI), 65% des annonceurs combinent en effet l'e-pub avec au moins un autre média. « Les combinaisons d’Internet avec un à quatre médias représentent 95% des recettes brutes du display, souligne Corinne in Albon, directrice marketing Ad intelligence de Kantar média. La complémentarité est particulièrement forte avec la télévision, puisque les 812 annonceurs Web présents en TV (sur un total 4972 annonceurs Web) assurent à eux seuls 70,9% des recettes du Web.
L’explosion du format vidéo instream
2011 a été marquée par l’explosion du format vidéo instream, ces spots courts placés au début des vidéos de télévision de rattrapage ou sur les plateformes de partage de vidéo. L'an passé, 690 annonceurs ont utilisé ce format en France, principalement issus surtout des secteurs culture-loisirs, alimentation, édition, hygiène-beauté, information média, distribution, banque-assurance et services. « Le phénomène devrait s’accélérer cette année », pronostique Corinne in Albon.
De nouveaux secteurs annonceurs, et non des moindres
Si les secteurs les plus actifs sur le display restent la culture et les loisirs, la banque-assurance, et l'automobile, de nouveaux secteurs commencent à s’y intéresser de très près, notamment les services (+13,1%, à 300 millions d’euros bruts), la distribution (+31,5%, à 264 millions d’euros), ou l’alimentation (+10,5%, à 190 millions d’euros). Autre constat, quand l’informatique, les services, l’énergie, le voyage-tourisme et les télécoms surinvestissent le Web, avec une part consacrée au Net supérieure à la moyenne (12,5%), d’autres secteurs se situent en-dessous de cette moyenne, notamment la mode, la grande consommation, la distribution et la santé. Mais il est bien difficile de dégager des tendances plus précises, tient à souligner Corinne in Albon, tant les annonceurs d’un même secteur peuvent avoir des approches différentes : exemple, quand Orange, premier annonceur du display, a réduit ses investissements de 8,8% (à 97,5 millions d’euros bruts), SFR a fait le choix inverse (+ 9,8%, à 62 millions d’euros).
Didier Falcand
Modes & travaux inaugure son statut de leader avec une nouvelle formule
Carole Fagot, directrice déléguée du pôle féminin de Mondadori, ne cache pas sa satisfaction. En poursuivant sa croissance en 2010, avec une hausse de 5,9% de sa diffusion France payée (à 444 228 exemplaires), Modes & travaux ne sera pas loin d’une deuxième étoile de l’OJD successive (tous les titres n’ont pas encore communiqué leur déclaration sur l’honneur) et s’impose, pour la première fois depuis vingt-six ans, comme le leader de la famille des mensuels féminins pratiques (devant Prima et Avantages). « En deux ans, nous avons gagné plus de 70 000 exemplaires et des parts de marché publicitaires », souligne-t-elle.
Une évolution permanente
Ce succès s’explique par « une volonté de nous adapter en permanence aux attentes de nos lectrices », estime Alexandre Dutreil, l’éditeur de Modes & travaux. Ce n’est pas un hasard si la nouvelle formule, lancée ces jours-ci avec le numéro de mars, qui s’accompagne d’une nouvelle signature (Le bonheur à faire soi-même), intervient moins de deux ans après la dernière qui avait nettement marqué la rupture avec le passé en juin 2010. Et entretemps, « nous avions procédé à de grosses évolutions au printemps dernier », ajoute-t-il. « Le monde change à vitesse grand V, on ne peut plus se permettre d’attendre deux ou trois ans pour faire évoluer nos magazines », explique Carole Fagot, qui applique la formule à tous ses titres… et reconnaît que c’est une bonne façon de maintenir ses équipes sous pression.
Plus de partage avec les lectrices et plus d’informations pratiques
Pour cette nouvelle formule, le leitmotiv est de favoriser le partage et la proximité avec les lectrices et de proposer des sujets toujours plus pratiques. Les dix nouvelles rubriques s’inscrivent dans cette logique, comme les leçons filmées, les bons plans, les explications pas à pas ou les réalisations à faire soi-même. La marque, absente du Net à l’exception d’un blog, devrait aussi se développer cette année sur les supports numériques, notamment sur le mobile et les tablettes. « Modes & travaux avait encore une image vieillissante il y a deux ans, se souvient Alexandre Dutreil. Aujourd’hui, nous sommes de plus en plus sollicités pour des partenariats, que ce soient des médias (France 2, Europe 1), des salons (Aiguilles en fête le week-end prochain ou des annonceurs ». Un signe.
Didier Falcand
Ce qu’il faut retenir des premiers chiffres OJD de diffusion de la presse pour 2011
La fraicheur des données OJD n’est pas un vain mot. Pas moins de 682 titres avaient communiqué, hier 6 février, leur déclaration sur l’honneur pour l’année 2011. Une véritable performance quand on se rappelle qu’il fallait attendre, il n’y a pas si longtemps, les mois de mars ou d’avril pour avoir accès à des données de diffusion. S’il faudra attendre le 22 mars prochain (date de l’Observatoire de la presse) pour connaître l’analyse détaillée des évolutions de chacune des familles de presse, nul besoin d’être grand clerc pour savoir que la tendance générale restera baissière, dans la mesure où les messageries ont enregistré un recul général des ventes au numéro de 6 à 8%. Reste à savoir à quel niveau la baisse se situera et si la situation continuera à s’améliorer : pour mémoire, celle-ci est passée de -3% en 2009 à -2,18% en 2010 et -1,63% sur la période glissante juillet 2010-juin 2011. Tout ce que l’on peut constater pour l’instant, c’est que sur 682 titres dont l’évolution 2011 est connue (par rapport à 2010), 460 sont en baisse, 142 en hausse et 75 stables (entre 1% et -1%).
Pour Alexandre Dutreil, « Biba est une success story assez étonnante »
Le mensuel féminin Biba, édité par Mondadori, lance le 3 février une nouvelle formule ambitieuse. Avec une diffusion en progression de 80% depuis 2004, le titre poursuit son effort pour être « toujours au plus près des attentes de nos lectrices », souligne Alexandre Dutreil, son éditeur.
Les Clés de la presse. Biba se porte très bien depuis plusieurs années, pourquoi avez-vous décidé de changer ?
Alexandre Dutreil. La dernière nouvelle formule datait d’environ trois ans et demi, il est important de bouger en même temps que nos lectrices et de toujours se réinventer. Cela fait aussi partie de l’esprit global du groupe Mondadori, il faut bouger quand tout va bien. De plus, dans un contexte stable, il est plus aisé de réfléchir plus sereinement aux différents changements à apporter à nos titres.
Justement, sur Biba, quelles sont les grandes nouveautés à retenir ?
A.D. Le magazine évolue tout au long de l’année, sur la forme comme sur le fond. Cette nouvelle formule marque particulièrement le lancement d’une nouvelle maquette, réalisée en interne,, plus moderne et plus dynamique. A l’intérieur du magazine, nous avons mis en place, ça et là, plusieurs nouveautés. La rubrique Zig zag a évolué avec la volonté de présenter moins de produits mais en insistant sur la mise en scène. Les séquences mode et beauté se renforcent et nous créons, dans le même temps, un cahier consacré aux hommes, car ils intéressent particulièrement nos lectrices trentenaires et même quarantenaires.
Quelles sont vos attentes pour cette nouvelle formule ?
A.D. La diffusion de Biba ne cesse de progresser, et nous espérons continuer sur cette tendance. Le titre a enregistré une diffusion France payée de 326 339 exemplaires en 2011, soit une progression de 4,5%, sur un marché plutôt chahuté. Pour l’occasion, nous avons lancé une vaste campagne de communication plurimédia créée par l’agence Orbe, afin de rappeler la force de Biba.
Propos recueillis par Marie Malaterre-Roques
Avec son nouveau propriétaire, la Tribune passe au rythme hebdomadaire
Clap de fin, le 30 janvier, pour la Tribune qui a diffusé son dernier quotidien. Le journal devrait renaître le 6 avril sous la forme d’un hebdomadaire et d’un site Web, sous l’impulsion de ses nouveaux propriétaires, France économie régions et Hi-média.
L’émotion était palpable le 30 janvier dans l’univers du journalisme. Après France soir, qui a cessé de paraître en décembre, c’était au tour de la Tribune d’abandonner le papier. Quelques heures après l’arrivée de la dernière édition dans les kiosques, le tribunal de commerce de Paris s’est prononcé en faveur de l’offre de France économie régions et Hi-média : l’offre la mieux-disante socialement puisqu’elle comprend la reprise de 50 salariés, sur 165, dont 31 journalistes « qui demeureront au sein des rédactions afin de poursuivre une ligne éditoriale ambitieuse », expliquent les deux repreneurs. Le consortium, formé par Jean-Christophe Tortora et Cyril Zimmermann, souhaite avec l’ensemble des salariés faire de la Tribune « le groupe de référence de l’information économique et financière ».
Une stratégie bimédia
Pour y parvenir, les deux repreneurs ont mis en avant une stratégie bimédia centrée sur latribune.fr, un site d’informations en continu, et sur l’édition d’un hebdomadaire papier qui paraîtra tous les vendredis à partir du 6 avril. Sous format tabloïd et tiré à 100 000 exemplaires, il proposera des pages international, national, multirégional, mais aussi des analyses, des décryptages ou encore des prospectives sur les enjeux macro-économiques et des focus sur les entreprises. « C’est un nouveau départ pour la Tribune, estime Cyril Zimmermann, Pdg d’Hi-média. Notre plan de reprise est solide et sera soutenu activement par nos savoirs-faire avec la volonté de préserver l’indépendance de l’information. Hi-média participera en tant qu’éditeur en ligne, régie publicitaire et opérateur de paiement électronique. » Avant la distribution de 10% des parts aux salariés, le capital de la Tribune est réparti entre le groupe Hima (France économie régions) qui détient 66%, Hi-média (27,8%) et JCG médias (6,2%).
Marie Malaterre-Roques